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Profession de foi d'un Jeune Con Jusqu'au-boutiste
19 juillet 2006

Appel du Réseau Education Sans Frontières: Pétition nationale : NOUS LES PRENONS SOUS NOTRE PROTECTION !

Pour des milliers d’enfants et de jeunes majeurs, le 30 juin 2006 ne marquera pas le début des vacances d’été, mais bien le commencement d’un calvaire. En effet, à cette date, le sursis que M. Sarkozy avait dû accorder aux jeunes majeurs sans papiers scolarisés et aux parents d’enfants scolarisés tombera. Suspendues parce que les mobilisations d’écoles et de lycées se multipliaient, les expulsions reprendront.

Ainsi, en guise de vacances, des milliers de jeunes et d’enfants joueront aux fugitifs, en vrai, avec ou sans leurs parents, guettant les bruits de pas à l’heure du laitier, tremblant à la vue d’un uniforme et vivant dans la hantise de perdre à jamais leur école, leurs enseignants, leurs copains. S’ils sont arrêtés, le grand jeu de leur été sera un petit rôle dans un film policier sordide : l’interpellation, seul ou en famille, les parents rudoyés, 48 heures de garde à vue dans une cellule de commissariat puis deux ou quatre semaines en rétention, crasse, bruit, violence et promiscuité assurés, et, pour finir, un aller-simple vers un pays qu’ils ne connaissent pas ou plus, dont certains ne parlent pas (ou plus) la langue, papa-maman menottés, entravés comme des bêtes et attachés à leurs sièges.

A l’arrivée, ce sera pour la plupart l’extrême misère : pas de logement ou le bidonville, pas de travail et pas d’espoir d’en trouver. Des persécutions, parfois les plus atroces, contre ceux que la France a débouté du droit d’asile. Ils paieront pour les raisons pour lesquelles ils avaient fui et certains pour avoir dénoncé leurs tortionnaires à l’étranger. Pour les enfants, pas d’école, dans des pays où la scolarisation est un luxe. C’est ce gâchis qui se cache derrière les chiffres records d’expulsions annoncés avec satisfaction par le ministre de l’Intérieur : des milliers de vies propulsées dans l’indigence et parfois achevées sous la torture !

Nous ne laisserons pas détruire la vie de ces enfants, de ces adolescents et de leurs parents. Ils sont nos élèves, les copains de nos élèves ou de nos enfants. Ils ont commencé d’étudier dans ce pays, ils en parlent la langue, ils ont les mêmes joies et, hélas, des soucis bien plus grands que les camarades de leur âge. S’ils décident (ou, pour les plus jeunes, si leurs parents décident) d’échapper à une expulsion honteuse, nous les y aiderons comme nous avons aidé Rachel et Jonathan à Sens, Samuel à Pau, Ming et Wei-Ying à Evreux. Nous sommes solidaires de ceux qui les accueilleraient. S’ils demandent asile, nous ne fermerons pas notre porte.

Cela contrevient aux lois en vigueur. Mais l’enseignement que nous avons à dispenser à nos élèves ou l’éducation que nous devons à nos enfants ne peut pas être l’exemple de la soumission à un ordre injuste. Chacun a en mémoire les épisodes où face à des persécutions insupportables, chacun a dû faire des choix. Et où ne pas choisir était choisir de laisser faire. Et pas seulement dans les périodes de dictature. Rosa Parks, emprisonnée à Atlanta en 1955 pour avoir enfreint les lois ségrégationnistes aurait-elle dû se soumettre au prétexte que ces lois avaient été « démocratiquement » prises ? Le général Paris de la Bollardière, mis aux arrêts pour avoir dénoncé les tortures de l’armée française en Algérie, aurait-il dû se taire parce que la France était une démocratie ?

Nous ne laisserons pas se commettre des infamies en notre nom.

http://www.educationsansfrontieres.org/article.php3?id_article=24

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Commentaires
C
Dans le Loiret, la préfecture pratique le « tri sélectif » avec des enfants et des familles "sans papiers" ou en cours de régularisation !<br /> <br /> Depuis début juillet le comité de soutien aux familles hébergées à l’hôtel « Abrésid’» (Saint Jean de Braye – Loiret) intervient auprès des autorités pour qu’elles puissent vivre décemment et refuser qu’elles soient déplacées d’hôtel en hôtel.<br /> <br /> Ces familles sont intégrées à la vie de Saint Jean de Braye depuis plusieurs années pour certaines (leurs enfants y sont scolarisés)<br /> <br /> La Préfecture du Loiret a décidé de modifier le dispositif d’aide, qui passe d’un système humanitaire (droit pour tous d’avoir un toit) à un système administratif (« tri » des familles en fonction de leur situation administrative)<br /> C’est une association (ADAGE) qui a été missionnée par la Préfecture pour faire ce tri…et qui est censée faire un accompagnement social..<br /> <br /> QU’EN EST-IL ?? <br /> Des exemples de l’absurdité de la situation : <br /> <br /> ► Mme X avec deux enfants scolarisés à St J. de Braye se rend à l’ADAGE le 25 juillet, le lendemain elle apprend que 5 nuitées lui sont payées du 26 juillet au 1er août. Le 26, un courrier lui signifie qu’elle n’est plus prise en charge à compter du 26 juillet ! Le 28, elle se rend à l’ADAGE pour explication, on l’envoie pour 15 jours dans un hôtel d’Olivet ! <br /> <br /> <br /> ► Malgré leur engagement à tenir compte de la scolarisation des enfants depuis 4 ans à St Jean de Braye et de leur inscription au centre aéré on propose à Mme X de partir à Olivet pour 15 jours et ensuite ??<br /> <br /> ► Mme Y est en fauteuil roulant .Elle est suivie depuis 2 ans par un médecin en qui elle a confiance et qui est proche de l’hôtel, on lui propose de partir à Olivet pour 5 jours, certes dans une chambre adaptée mais les structures de soins seront loin et elle perdra l’entourage affectif et social qu’elle a construit en 2 ans…<br /> <br /> D’autres familles à Orléans subissent le même sort, elles nous ont appris qu’il leur arrivait de partir d’un hôtel pour y revenir 3 semaines après (0ù est l’économie ??)<br /> <br /> Nous résistons depuis un mois maintenant. Mais mardi, les familles devront sûrement changer d’hôtel, pour des durées très courtes et nous risquons d’en retrouver à la rue comme c’est déjà le cas de certaines familles !!!<br /> <br /> Alors Vite, Aidez-nous !<br /> <br /> Comment ?<br /> En envoyant un fax (02 38 53 32 48 – A l’attention de M.Le Prefet), en envoyant un mail à la préfecture du Loiret, (http://www.loiret.pref.gouv.fr/contact.php3) pour dénoncer cette situation et en diffusant cet appel! N’oubliez pas de nous adresser une copie de votre message par mail.<br /> <br /> MERCI<br /> <br /> Plus d’infos sur http://collectifabresid.canalblog.com<br />
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