Intellectuellement je suis autonome

Intellectuellement, je suis autonome, ou du moins je me ressens comme tel. C'est juste que matériellement je ne le suis pas, vu que je suis président (même si je me suis démerdé pour n'avoir aucun pouvoir) d'une section locale d'un syndicat (de luttes).
C'est surtout que je considère que le syndicat peut encore avoir une utilité, dans des cas précis et locaux. Il s'avère que sur la fac d'Aix, il n'existait aucun syndicat étudiant, défendant vraiment les étudiants, mais capable de s'ouvrir aux autres catégories socio-professionnelles sans corporatisme diant-diant de base. C'est pour ça que j'ai créé cette section locale. S'il existait sur notre fac, un VRAI syndicat, DE LUTTES, AU SERVICE des étudiants, CAPABLE DE S'EFFACER derrière l'action collective sans chercher à noyauter à son propre profit, j'aurais pu entièrement mettre en accord mon logos et ma praxis. Si ce syndicat existait massivement au niveau national, je n'aurais même pas à me faire chier à le construire. Mais bon. C'est pas le cas.
De toute façon, l'orga ne peut jamais être qu'un tremplin et non une fin. Si l'orga empêche la mobilisation, voire la révolution, je n'aurais aucun scrupule à l'abandonner. C'est un outil. Ce ne doit pas être une pensée. Les mains ne doivent pas être la tête.
Sinon, je suis globalement en accord avec de nombreux textes autonomes, je ressens particulièrement l'appel de Raspail , et également ce texte de Grenoble.
J'apprécie sincèrement.